Les chefs de district de Mataiea et les maires

Les chefs de district de Papeari et les maires délégués

Du “District” à la “Commune”

Avant 1971, on ne parlait pas de commune mais de district dirigé par un « Tavana » secondé par un Conseil de district. Le Conseil de district était composé de 5 membres titulaires et de 2 suppléants élus au suffrage universel direct et au scrutin de liste.

Jusqu’en 1935, le chef de district ou « Tavana », qui ne bénéficiait d’aucune rémunération, était désigné par le gouverneur. Le « Tavana » avait deux rôles essentiels. En tant qu’Officier d’Etat Civil, il se devait de tenir à jour un registre lui permettant de dresser les différents actes rédigés en français (naissance, décès, reconnaissance d’enfant). Il assurait également le maintien de l’ordre au titre d’Officier de Police Judiciaire ainsi que le respect de la règlementation en vigueur. Il faisait parvenir des comptes rendus au parquet. Pour cela il bénéficiait de dédommagements pécuniaires afin de couvrir les frais et ne pouvait donc compter sur les pouvoirs publics pour vivre.  En 1932, on comptabilisait 73 chefs de districts. Leur nombre passait à 97 en 1941. Ils étaient classés en 2 catégories : La 1ère catégorie (les plus méritants) touchait une indemnité de 3000 francs par an alors que ceux de la 2ème catégorie ne touchaient que 2400 francs par an.

Le Conseil de district est l’équivalent du Conseil municipal à la seule différence qu’il ne disposait d’aucun budget et n’avait qu’un pouvoir d’exécution. Chaque district disposait d’une chefferie qui pouvait également servir d’école.

En 1971, l’adoption de la loi n°71-1028 du 24 décembre portant création et organisation des communes dans le territoire de la Polynésie Française a mis fin à l’appellation et au fonctionnement des districts. A partir de 1972, les élections municipales voyaient donc l’installation des premiers maires ou « Tavana Oire » désignés au sein d’un Conseil Municipal lui-même élu au scrutin liste de prorata de la population.

Les conseils municipaux